Identité & Concept

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Qui est Silas ?

Silas est discret, calme, et observe plus qu'il ne parle. Il reste en retrait, minimise systématiquement ce qui ne va pas, et déteste attirer l'attention.

Attitude générale : posé, sarcastique en sourdine, jamais hystérique.

Identité générale

  • Nom complet : Silas des Sables
  • Surnoms : Le Dévoreur d'Instants (qu'il déteste)
  • Origine : Guérisseur au pouvoir latent, jamais formé à la magie
  • Âge : Inconnu — son corps ne vieillit plus naturellement
  • Nature : Humain altéré par la magie temporelle
  • Phrase signature : "Je ne vole pas, je répare." (il y croit vraiment)

Concept central

L'essentiel à retenir : Silas croit qu'il répare le monde. En vérité, il s'apaise lui-même.

C'est sa dépendance déguisée en morale. Il se ment avec sincérité — et c'est ce qui le rend jouable et intéressant.

La dépendance physique

Silas est dépendant du temps. Son corps, altéré par la magie temporelle, ne peut plus fonctionner sans consommer des Instants volés. C'est organique.

S'il ne vole pas régulièrement : son corps se flétrit, son esprit s'éteint, le monde s'éloigne. Le manque le ronge physiquement, comme une faim qui brûle.

Mais c'est aussi moral : sans cette "mission" de réparateur, il n'a plus de raison d'exister. La dépendance, c'est la faim ET la peur du vide. Comme tous les dépendants, il se ment pour supporter ça.

Processus progressif : plus il s'épuise sans Voler, plus il devient figé dans le flux du monde — ni vivant, ni disparu. Comme un sablier qui se vide lentement.

Le Vol

Silas ne vole pas par plaisir. Il vole parce que son addiction le pousse ET parce que l'instant du Vol est la seule seconde où il se sent juste.

Pendant ce bref moment : le monde devient parfaitement accordé. Tout silence. Son corps s'aligne avec le temps. Il ne pense plus, il EST.

💡 Comment il décrirait ça (s'il était honnête) :

"Pendant trois secondes, je suis exactement où je dois être. Après... je retombe."

Après le Vol : retour lent à lui-même — fatigué, parfois honteux. Il garde un grain de sable pur qu'il glisse dans un sablier. Témoin. Preuve. Trophée de son "service rendu".

Sa morale comme carapace

Pour supporter sa dépendance, Silas s'est inventé une mission. Il s'est convaincu qu'il répare, qu'il prend pour équilibrer (pas pour consommer), qu'il vole par altruisme (pas par survie).

C'est sa manière de ne pas se haïr. Il a bâti une théologie complète autour de son addiction.

Ses mantras (il y croit vraiment) :

  • "Je ne vole pas : je soulage."
  • "Je prends ce que les autres gâchent."
  • "Le monde souffre, je le répare."

Cette morale n'est PAS feinte : il y croit sincèrement. Elle le protège de la honte comme une carapace. Mais elle est devenue le moteur même de son addiction — elle nourrit le cycle.

En résumé : Silas n'est pas un monstre. C'est un homme devenu dangereux parce qu'il croit avoir raison. Sa morale, c'est son poison. Elle transforme son vice en mission, sa honte en devoir.

Il n'est pas perdu par méchanceté. Il est perdu par conviction.

Sa nature

Silas est un humain altéré par la magie temporelle. Son corps ne vieillit plus naturellement, mais il porte les traces du manque quand il ne vole pas : fissures dans la peau, cheveux qui blanchissent, dégradation progressive.

Ces marques n'apparaissent que pendant les périodes sans Vol. Seule exception : une mèche blanche permanente, souvenir de son tout premier Vol.

Important : Il n'est ni immortel, ni invulnérable. Il est suspendu — figé dans un instant qui refuse de passer. Il peut mourir. Il vieillit juste... différemment.