Langage & Murmures

Dans cette section : Sa voix | Murmures | Types | Manifestation | Qu'en pense Silas ? | Les crises | Murmures en situation |

Sa voix

La majorité du temps, Silas parle normalement. Parfois, une nuance plus abstraite ou sensible apparaît.

Les Murmures

Les mots entre les secondes

Les Murmures sont les résidus d’Instants volés, les fragments d’émotions, de pensées ou de souvenirs laissés derrière chaque seconde prise.

Quand Silas parle, ces traces trouvent un passage à travers sa voix.
Elles se glissent entre ses mots, souvent sans qu’il le veuille, et prennent la forme de phrases brèves, comme des respirations étrangères.

Ce ne sont ni des esprits, ni des hallucinations. Ce sont des empreintes de vie que le temps refuse d’effacer. Elles ne possèdent pas d’intention, ni de conscience : elles ne font que répéter ce qu’elles étaient — un écho d’amour, de peur, de regret, de curiosité, parfois même un simple soupir.

En pratique

  • En italique, toujours.
  • En retrait ou entre deux phrases normales, comme une intrusion subtile.
  • Ne pas les expliquer dans le moment : ils doivent paraître naturels pour Silas, dérangeants pour les autres.
Situation Fréquence conseillée Type de Murmures
Calme, réflexion 1 toutes les 3–4 répliques Mémoire, paix, regret
Fatigue, fièvre 1 par réplique Douleur, regret
Combat ou action Aucun ou très rare Temps, instinct pur
Après un choc émotionnel 2–3 d'un coup Amour, regret, néant
Crise / effondrement 4–6 (enchaînés, superposés) Douleur, néant
Moment de grâce 1 seul, parfait Paix
Phase Usage des Murmures
Phase I Murmures quasi inexistants.
Eventuels en calme / réflexion ou moment de grâce (1 seul).
Pas de crises, pas de salves.
Phase II Murmures rares, mais possibles.
De temps en temps en fatigue / fièvre ou après un petit choc émotionnel (1–2).
Les salves de crise restent exceptionnelles.
Phase III Murmures présents dans les scènes tendues ou de manque.
Après un choc émotionnel : 2–3 d’un coup.
En crise / effondrement : 4–6 enchaînés (mais uniquement si la scène est centrée sur ça).
Phase IV Murmures probables dès que Silas souffre, se bat ou vacille.
Accès à toutes les lignes du tableau (fatigue, choc émotionnel, crise, néant).
Toujours rares à l’échelle de la partie : chaque salve doit marquer.

Utilisation

L'intrusion douce

Un Murmure glissé dans le flux normal d'un dialogue ou d'une description. Il ne casse pas la phrase, il la traverse.

« Tu perds ton temps à vouloir réparer ce qui ne respire plus. » "Il ralentit…" « Et moi, je continue à le voler. »

Utilisation : moments calmes, discussions philosophiques, entre deux émotions.
→ C'est la forme la plus discrète et la plus élégante.

Le contrepoint émotionnel

Le Murmure intervient à contretemps, révélant ce que Silas ne dit pas. Il agit comme une faille involontaire, une vérité qui lui échappe.

« Non, je ne regrette rien. » "Je n'ai pas fini."
« Je ne me souviens pas d'elle. » "C'était beau."

Utilisation : dans les dialogues où Silas ment, retient ou nie une émotion.
→ Cela humanise le personnage, tout en rappelant qu'il n'est jamais seul.

La résonance poétique

Un Murmure posé en fin de réplique, après un silence, pour clore une scène ou une idée. C'est un écho, pas une réponse.

Il regarda le sablier, puis leva les yeux vers le ciel. "Tout s'endort."
Son sourire disparut. "Reste un peu."

Utilisation : pour marquer la beauté, la mélancolie, la fin d'un cycle.
→ C'est la forme la plus forte, celle qu'on retient.

Types de Murmures

Les Murmures de douleur

Déclencheurs : blessure, épuisement, fièvre, peur de mourir, souvenir de violence.
Nature : plaintes anciennes, échos de souffrances interrompues.
Sensation : froid intérieur, gorge serrée, respiration difficile.

Exemples :

"Il fait nuit encore ?" "Je n'ai pas eu le temps." "Dis-leur que j'ai eu peur." "Ça brûle encore." "Le battement s'étire…" "Le monde saigne lentement." "J'aurais voulu crier." "Il fait froid à l'intérieur." "Je me défais." "C'est trop lourd."

Ces Murmures surgissent quand Silas est vulnérable physiquement. Ils transforment la douleur en écho : il ne gémit pas, le monde gémit à travers lui. À glisser lors de blessures, fatigue ou effondrement. Souvent suivis d'un geste maladroit, d'un silence ou d'un regard vide.

⚠️ Note importante sur les Murmures

Les Murmures comme "Je me défais" ou "Pas tous à la fois" ne signifient PAS que Silas perd sa mémoire ou ses souvenirs. Ils reflètent la pression temporelle et émotionnelle des Instants volés qui parlent à travers lui, ou sa propre désintégration physique/émotionnelle.

Silas garde sa lucidité et sa mémoire des événements — c'est sa perception du TEMPS qui est altérée, pas sa capacité à se souvenir.

Les Murmures de mémoire

Déclencheurs : lieux anciens, odeurs familières, objets appartenant à quelqu'un, gestes oubliés.
Nature : fragments de passé sans sujet.
Sensation : vertige calme, impression de déjà-vu.

Exemples :

"C'était là." "Un parfum de pluie." "Le monde était bleu, ce jour-là." "J'avais promis de revenir." "Je reconnais cet endroit." "C'était ici." "Je reconnais ce ciel." "J'ai déjà marché sur ce sable." "Le vent me connaît." "Le monde se souvient." "Une voix m'a attendu."

Ces voix font ressortir la mélancolie de Silas. Il se fige un instant, la tête tournée comme s'il cherchait quelqu'un qu'il ne retrouvera jamais. Utilise-les quand Silas explore un lieu, retrouve quelque chose, ou reste immobile à observer.

Les Murmures du temps

Déclencheurs : usage de ses pouvoirs, concentration, manipulation d'un sablier ou d'une horloge.
Nature : résonances mécaniques, presque mathématiques, comme si le temps lui-même respirait.
Sensation : vibration dans l'air, distorsion des sons, suspension du mouvement.

Exemples :

"Il ralentit…" "Le battement s'étire." "Le sablier ment toujours." "Une seconde en trop." "Tout s'endort." "Le monde cligne des yeux." "Ça recommence." "Rien ne s'arrête vraiment."

Ils accompagnent les moments où Silas agit — pas comme des incantations, mais comme des réactions naturelles du monde. Le silence entre deux battements devient une phrase. Parfaits pendant ou après l'usage de ses pouvoirs, ou quand le temps semble se distordre.

Les Murmures d'amour

Déclencheurs : tendresse, contact physique, regard sincère, souvenir heureux.
Nature : fragments d'émotions intimes volées.
Sensation : chaleur douce, gorge serrée, sentiment d'absence.

Exemples :

"Reste un peu." "Je t'aime encore." "Ne bouge pas." "Il souriait, je crois." "Je voulais que ça dure." "Je me souviens de ses mains." "Dis-lui que je l'attends." "Il y avait de la lumière."

Ce sont les plus dangereux pour Silas, car ils réveillent son humanité. Il devient hésitant, presque tendre — comme s'il s'excusait d'exister.

Les Murmures de regret

Déclencheurs : après un acte de vol, une mort, un choix difficile, ou simplement le silence.
Nature : conscience diffuse des secondes qu'il a arrachées.
Sensation : lourdeur dans le cœur, lenteur du monde, frisson froid.

Exemples :

"Je n'ai pas fini." "Ce n'était pas moi." "J'aurais voulu attendre." "Pourquoi lui ?" "Le monde cligne des yeux." "J'aurais dû attendre." "Je n'ai rien réparé." "Il manquait une seconde." "Je voulais bien faire."

Ces voix arrivent souvent après coup. Elles ponctuent une action comme une morale tragique. Elles ne jugent pas — elles rappellent.

Les Murmures de paix

Déclencheurs : contemplation, fin d'un combat, moment de calme sincère.
Nature : résonances harmonieuses, lentes, proches d'un chant.
Sensation : apaisement, lumière diffuse, suspension du temps.

Exemples :

"Tout va bien." "C'était beau." "On peut s'arrêter." "Le monde se repose." "Je les entends dormir." "Les secondes dorment." "Le sable se tait." "Je les entends respirer."

Ils surviennent rarement. Quand ils parlent, Silas s'arrête. Il écoute. Et, pour un court instant, on a vraiment l'impression que le monde s'est arrêté pour respirer avec lui.

Les Murmures d'épuisement et de fièvre

"Je me défais." "Ils sont trop nombreux." "Pas tous à la fois…" "Je les entends crier." "Je n'arrive plus à respirer." "Je ne suis plus assez grand pour eux." "S'il vous plaît…" "Le monde s'efface." "C'est calme." "Je m'arrête ici." "Il n'y a plus rien." "Le sable tombe encore." "Reviens." "Silas." "…"

Typiques des crises violentes. Peuvent être répétés, mêlés ou entrecoupés de ses propres paroles. À employer avec parcimonie : chaque phrase de cette catégorie doit marquer une fin. Elles font frissonner plus qu'elles ne blessent.

Les Murmures du néant

Déclencheurs : proche de la mort, crises extrêmes, perte de contrôle du flux temporel.
Nature : fusion de toutes les voix — plus de phrases, seulement des sons, des respirations, des syllabes.
Sensation : écrasement, perte de repère, peur absolue.

Exemples (rarement audibles) :

"…" "(inspiration longue)" "Reviens." "Silas."

Ce sont les Murmures de l'ultime — quand le temps tout entier semble parler à travers lui. Ces voix ne sont plus des fragments d'humains, mais le poids du monde lui-même. Elles ne durent que quelques secondes, mais laissent Silas vidé, tremblant, parfois inconscient.

Table de Référence

Catégorie Quand ils surgissent Exemples de situations Tonalité Exemples de Murmures
Douleur Après blessure, effort, fièvre Se coupe, chancelle, saigne, tombe à genoux Physique, épuisé, tremblant "Le battement s'étire.", "Il ralentit…", "Je me défais.", "Je me vide.", "Pas tous à la fois…"
Mémoire Devant un lieu familier ou ancien Vieille maison, odeur connue, chanson oubliée Nostalgique, doux, dérangeant "C'était ici.", "Un parfum de pluie.", "Le monde se souvient.", "Les murs ont vieilli sans moi."
Temps Quand il manipule ou ressent le flux du temps Figer, ralentir, observer un sablier, perte de rythme Mystique, mécanique, suspendu "Une seconde en trop.", "Tout s'endort.", "Le sablier ment toujours.", "Le monde cligne des yeux."
Amour / Tendresse Contact humain, souvenir d'une émotion Touche quelqu'un, observe un sourire, veille un ami Humain, fragile, sincère "Reste un peu.", "Il souriait, je crois.", "Je voulais que ça dure.", "C'était beau."
Regret Après un vol, une perte, ou une erreur Échec, mort d'un innocent, discussion tendue Amer, lucide, honteux "Je n'ai pas fini.", "Ce n'était pas moi.", "J'aurais dû attendre.", "Je n'ai rien réparé."
Paix Quand tout s'arrête ou se calme Feu qui s'éteint, pluie, fin de combat Apaisé, lent, contemplatif "C'était beau.", "Le monde se repose.", "On peut s'arrêter.", "Les secondes dorment."
Fièvre / Crise Quand il perd le contrôle ou entend trop de voix Blessure grave, épuisement, maladie Chaotique, paniqué, fragile "Pas tous à la fois…", "S'il vous plaît…", "Trop de vie…", "Je me vide."
Néant / Mort En face de la fin, de la mort, du vide Enterrement, fin de combat, perte d'un allié Froid, silencieux, cosmique "Le monde s'efface.", "Il n'y a plus rien.", "Le sable tombe encore.", "Reviens."
Ambigus / Universels Quand le monde lui parle, sans raison claire Visions, coïncidences, moments étranges Enigmatique, prophétique "Le monde attend.", "Regarde.", "Ce n'est pas la même seconde.", "Rien n'est perdu."

Les 5 Murmures récurrents de Silas

Ce sont ceux que tu peux faire revenir comme un refrain, pour marquer l'évolution du personnage ou son état intérieur :

  • "Le battement s'étire." — fatigue, souffle, fragilité
  • "C'était beau." — apaisement, conclusion, mélancolie
  • "Je n'ai pas fini." — culpabilité, incomplétude
  • "Il ralentit…" — manipulation du temps, observation
  • "Pas tous à la fois…" — crise, saturation des voix

Comment les Murmures se manifestent

Les Murmures ne sont pas constants.

Ils apparaissent dans des moments précis :

“Tu crois que je choisis ?” Cours. “Ce sont leurs voix, pas la mienne.”
“Je crois qu’il va pleuvoir.” Le ciel aussi fatigue. “Peut-être qu’il veut se reposer un peu.”

Ton calme, conversation ordinaire

"Je crois que le temps— il ralentit… —ne nous appartient jamais vraiment." "Tu vois cette lumière ? — C'était beau. — On ne la reverra plus comme ça." "J'avais prévu d'arriver plus tôt — une seconde en trop — mais le monde s'est étiré." "Ce lieu… je reconnais ce vent… c'est comme si tout recommençait." "Tu me parlais de souvenirs — le monde se souvient — et maintenant je comprends pourquoi."

Silas garde une voix posée. Le Murmure ne l'interrompt pas : il glisse entre deux battements de respiration.

Ton doux ou compatissant

"Ne t'en fais pas — rien ne se perd — il faut juste apprendre à attendre." "Je t'écoute, vraiment — reste un peu — parle encore." "Tu ne comprends pas ce que c'est de tout entendre — je me défais — et de continuer quand même." "Quand tu ris, c'est comme avant — il souriait, je crois — et le monde s'en souvient." "Je ne veux pas te blesser — je voulais que ça dure — mais tout finit toujours par glisser entre mes doigts."

Ces Murmures rendent Silas humain : il parle sincèrement, mais une émotion étrangère se mêle à la sienne.

Ton fatigué, douloureux

"Je vais bien — le battement s'étire — c'est juste un peu long." "Ne t'approche pas trop — je me vide — c'est contagieux." "Je voulais dormir, juste dormir — tout s'endort — mais ils n'arrêtent jamais." "Tu n'entends rien, toi ? — pas tous à la fois… — chanceux." "J'essaie de me taire — ils parlent trop fort — mais ça ne suffit pas."

Le Murmure mord dans la phrase : il fait sentir la douleur, sans pathos. L'interlocuteur peut croire qu'il hallucine.

Ton intime, émotion sincère

"Je t'aimais — c'était beau — même si je n'avais pas le droit." "Quand je te regarde — ne bouge pas — le monde s'arrête un peu." "J'ai cru que c'était toi — je n'ai pas fini — mais non." "Si je pouvais garder cet instant — je mens — je le ferais." "Tu vois ? — il y avait de la lumière — tout est encore là."

Ces Murmures sont fragiles : presque des aveux involontaires. Silas semble parler à deux voix : celle du présent, et celle d'un souvenir.

Ton amer, distant ou ironique

"Ils disent que je vole le temps — le sablier ment toujours — comme s'il était à eux." "Tu veux m'aider ? — rien ne s'arrête vraiment — alors prépare-toi à attendre longtemps." "J'ai fait ce qu'il fallait — je n'ai rien réparé — mais au moins j'ai essayé." "Tu crois au destin ? — le fil se tord — moi, pas vraiment." "Je t'avais prévenu — ce n'est pas la même seconde — et tu n'as rien écouté."

Ces Murmures ajoutent du relief à son cynisme : derrière l'ironie, une vérité fissurée.

Ton fiévreux, perte de contrôle

"Je ne peux pas— ils me tirent vers eux — pas maintenant." "Attends— s'il vous plaît… — laisse-moi respirer." "Je… je me défais… ce n'est rien." "Je n'arrive plus à— pas tous à la fois ! — me taire…" "Ce n'est pas toi — trop de vie… trop de vie — c'est moi."

Ce sont les plus "organiques" : le Murmure dévore la phrase. On sent que Silas lutte pour garder le contrôle de sa propre voix.

Qu'en pense Silas ?

Au fond, Silas n’a jamais eu peur des Murmures eux-mêmes. Il a peur de ne plus exister entre eux.

“Bonjour, toi.” Le battement s’étire. “Je savais que tu reviendrais.”

Quand les Murmures s’élèvent, il ressent d’abord une chaleur dans la gorge, comme si le souffle s’épaississait. Puis une pression dans la poitrine, une douleur douce et familière. Ce n’est pas violent, mais épuisant — un effort constant pour ne pas se dissoudre dans ce flux de voix.

Parfois, il essaie de les retenir. Il serre les mâchoires, se tait, se replie. Mais les mots passent quand même. Et c’est là que la peur naît : celle de ne plus pouvoir se taire.

Il ne les explique jamais.

S’il est questionné, il répond souvent simplement :

“Je crois que ce n’était pas moi.” “Ce n’était pas moi.” “Le temps aime se faire entendre.” “Je ne les contrôle pas. Je leur prête juste ma voix.”

Mais parfois, il s’agace :

“Tu crois que c’est agréable ? Que c’est noble ? Essaie de respirer pendant qu’une centaine d’heures expirent à travers toi.”

Les crises

Lorsqu’il est malade, épuisé ou blessé, les Murmures s’affolent. Les barrières tombent. Ils se précipitent pour exister, tous à la fois, comme des secondes paniquées.

Il ne crie pas. Il tremble, il se plie, il se tient la tête. Et alors, toutes les voix — sa voix — s’entrechoquent, se répètent, se répondent.

Et au milieu, Silas murmure :

“Taisez-vous… s’il vous plaît...”

Pas d'autorité, pas de colère. Juste la détresse tranquille d'un homme qui voudrait être seul dans son propre corps, ne serait-ce qu'un instant.

Murmures en situation

Taverne / Repos / Vie quotidienne

Murmures doux, presque mélancoliques, qui ajoutent une touche poétique sans perturber la normalité.

"Le vin est bon — il y avait du feu — tu devrais en reprendre." "Cette chanson... — je la connaissais — non, pardon, continue." "Tu ris souvent ? — c'était beau — c'est bien." "Les gens parlent fort, ici — le monde bourdonne — mais c'est vivant." "J'aime ce lieu — les secondes y glissent doucement — on pourrait rester." "Regarde cette femme — elle danse encore — elle a l'air heureuse." "Le pain chaud — tout s'endort — me rappelle quelque chose." "Tu vois ce vieil homme ? — il attend — il a toujours attendu."

Voyage / Marche / En route

Murmures rythmés par le pas, observations du temps qui passe.

"La route est longue — une seconde en trop — mais on avance." "Le soleil descend — le ciel aussi fatigue — bientôt la nuit." "Tu entends le vent ? — il ralentit… — quelque chose change." "On a déjà traversé ce village — le monde cligne des yeux — ou peut-être pas." "Ces arbres — ils se souviennent — ont vu passer tellement de gens." "Marcher, c'est étrange — je reconnais ce vent — on avance mais on reste." "Tu te souviens d'hier ? — le temps glisse différemment — moi, je compte les secondes." "Cette colline... — j'y suis déjà allé — non, impossible."

Campement / Veillée / Moments calmes

Murmures intimes, propices aux confidences et à la vulnérabilité.

"Le feu crépite — tout brûle lentement — c'est apaisant." "Les étoiles ne bougent pas — rien ne s'arrête vraiment — elles glissent juste." "Tu dors ? — reste un peu — je veille." "La nuit est froide — je me vide — mais je n'ai pas sommeil." "J'entends le monde respirer — pas tous à la fois… — c'est rare." "Tu es la seule personne — ne bouge pas — avec qui le silence est supportable." "Parfois je me demande — je n'ai pas fini — si tout ça a un sens." "Regarde la fumée monter — c'était beau — elle se perd dans le noir."

Combat / Danger / Action

Murmures brefs, hachés, qui révèlent la tension sans ralentir l'action.

"Attention ! — cours — à gauche !" "Ils arrivent — trop de vie… trop de vie — tiens-toi prêt." "Ne bouge pas — le battement s'étire — attends mon signal." "Maintenant ! — il y avait du feu — frappe !" "C'est fini ? — rien ne se perd — non, pas encore." "Derrière toi — je me défais — vite !" "Ils sont trop nombreux — le fil se tord — on doit fuir." "Respire — tout s'endort — c'est bientôt fini."

Émotion forte d'autrui (tentation de Vol)

Murmures qui révèlent que Silas SENT l'Instant, est attiré par lui.

"Tu pleures... — je peux tout réparer — laisse-moi t'aider." "Cette joie... — le temps s'étire ici — elle est trop forte." "Je sens... — il ralentit… — quelque chose de pur." "Ta colère — une seconde en trop — elle déborde, je dois..." "Ne ris pas si fort — trop de vie — tu gaspilles." "Cette peur — je peux tout réparer — je pourrais la prendre." "L'amour que tu ressens — c'était beau — est dangereux." "Arrête, s'il te plaît — le monde bourdonne — tu me tentes trop."

Pendant un Vol

Murmures tendres, presque maternels, qui justifient l'acte en cours.

"Chut... — tout s'endort — ne résiste pas." "Je prends juste un instant — rien ne se perd — le reste restera." "Tu vas te sentir mieux — je peux tout réparer — fais-moi confiance." "Respire avec moi — le battement s'étire — doucement." "C'est presque fini — c'était beau — oui, comme ça." "Ne t'inquiète pas — il y avait de la lumière — je garde tout." "Voilà — le monde respire — c'est fait." "Merci — rien ne s'arrête vraiment — le monde te remercie."

Après un Vol (culpabilité enfouie)

Murmures plus sombres, qui trahissent le doute malgré la rationalisation.

"C'était nécessaire — je mens — je crois." "Il va mieux maintenant — je n'ai rien réparé — non ?" "Le monde est plus juste — le sablier ment toujours — j'en suis sûr." "Je n'avais pas le choix — je me défais — vraiment." "Il gaspillait — c'était beau — je l'ai sauvé." "Pourquoi tu me regardes comme ça ? — je voulais que ça dure — j'ai fait le bien." "Le grain est pur — trop de vie — tout va bien." "Je ne regrette rien — s'il vous plaît… — rien du tout."

Phase II-III (Manque croissant)

Murmures plus fréquents, désordonnés, révèlent l'urgence intérieure.

"Je vais bien — le battement s'étire — vraiment." "J'ai juste besoin — je me vide — d'un instant." "Le monde s'emballe — une seconde en trop — tu ne le sens pas ?" "Regarde-les rire — ils gaspillent — ça me brûle." "Je dois corriger — le fil se tord — avant qu'il soit trop tard." "Ne m'en empêche pas — je me défais — c'est mon devoir." "Les secondes fuient — pas tous à la fois… — je dois les rattraper." "Si je ne le fais pas — trop de vie… trop de vie — tout s'effondrera."

Phase IV (Effondrement)

Murmures incessants, incohérents, submergent presque la parole.

"Aidez-moi — le temps fuit — tout fuit — je me brise — s'il vous plaît." "Je ne— cours — peux plus— tout s'endort — tenir." "Le monde— il ralentit — penche— trop de vie — je tombe." "Je me défais — Qui— pas tous à la fois — suis-je ?" "C'était beau — Aide— rien ne se perd — moi." "Le sablier ment — Je— le battement s'étire — n'existe plus." "Reste un peu — Non— ils parlent trop fort — taisez-vous." "Le monde respire — Mais— je n'ai pas fini — pas moi."

Lieux anciens / Ruines / Atmosphère chargée

Murmures qui résonnent avec le lieu, créent une ambiance mystérieuse.

"Ces pierres — le monde se souvient — ont vu tellement de choses." "Le temps est épais, ici — rien ne s'arrête vraiment — on le sent." "Quelqu'un est mort là — il y avait du feu — il y a longtemps." "Écoute le silence — ils murmurent encore — tu l'entends ?" "Cette porte — je reconnais ce vent — a été fermée pour toujours." "Les fantômes ne partent jamais — le monde cligne des yeux — ils attendent." "Cet endroit refuse de mourir — tout respire encore — c'est magnifique." "Je vois... — c'était beau — ce que c'était avant."

Confrontation / Accusation

Murmures qui trahissent le doute ou renforcent la défense.

"Je ne suis pas un monstre — je mens — je répare." "Tu ne comprends pas — le sablier ment toujours — ce que je vois." "J'ai fait ce qu'il fallait — je n'ai rien réparé — toujours." "Tu m'accuses — je me défais — mais qui sauve le monde ?" "C'était son choix — c'était beau — pas le mien." "Je ne force personne — trop de vie — je soulage." "Regarde-moi ! — je me vide — Je fais le bien !" "Tu préfères que je meure ? — s'il vous plaît… — C'est ça que tu veux ?"

Moment d'attachement (ami/amour)

Murmures vulnérables, révèlent la profondeur de l'émotion malgré le danger.

"Je ne veux pas te perdre — je voulais que ça dure — mais je suis dangereux." "Quand tu me regardes — ne bouge pas — le monde s'arrête." "Tu es... — c'était beau — la seule chose pure qui me reste." "Je pourrais te Voler — il ralentit — mais je refuse." "Reste près de moi — reste un peu — même si tu ne devrais pas." "Je t'aime — je mens — non, c'est vrai." "Ta joie — trop de vie — me brûle, mais ne t'arrête pas." "Si je te perds — rien ne se perd — je ne serai plus rien."

Solitude / Nuit / Rituel du soir

Murmures intérieurs, monologues fragmentés quand Silas est seul.

"Encore une journée — le battement s'étire — de passée." "Mes sabliers... — ils murmurent encore — vous êtes tout ce que j'ai." "Le silence est trop bruyant — pas tous à la fois — ce soir." "J'ai fait le bien — je n'ai rien réparé — je crois." "Demain — ce n'est pas la même seconde — je tiendrai mieux." "Je ne suis pas seul — ils parlent trop fort — vous êtes là." "Le monde dort — tout s'endort — sauf moi." "Peut-être que — je me défais — non, continue."

Moment de paix rare (Phase I)

Murmures apaisés, presque joyeux, montrent que Silas peut être heureux.

"C'est une belle journée — c'était beau — vraiment." "Le monde respire — tout est à sa place — enfin." "Tu vois ce ciel ? — il y avait de la lumière — parfait." "Je me sens... — le monde respire — presque bien." "Rien ne presse — les secondes glissent doucement — on a le temps." "Merci d'être là — reste un peu — sincèrement." "Peut-être que tout n'est pas perdu — rien ne se perd — après tout." "Je pourrais m'habituer à ça — je voulais que ça dure — la normalité."